Marrakech le 22/02/2012
Communiqué
Le code de la route est il ce qu’il est, ou une mentalité non dévoilée ?
Depuis 2007, année de création du syndicat national des agents visiteurs au Maroc « S.N.A.V », nous n’avons pas cessé de tirer le signal d’alarme concernant la sécurité routière au Maroc. Depuis la naissance de notre entité sous l’égide de l’UMT nous avons dénombré les anomalies tout en mettant à la disposition du ministère de l’équipement et du transport une panoplie de propositions alternatives qui avaient pour objectif la sécurité des professionnels « le capital humain », et la sécurité routière.
La négligence, et la non admission par le ministère de cette formule a dégradé le niveau du contrôle technique automobile au Maroc malgré l’insertion de l’élément informatique et électronique. Certes que nul ne peut nier l’utilité de cette dotation matériel, mais aussi nul ne peut nier l’importance du capital humain susceptible d’appliquer la loi ou le code de la route.
Comme nous considérons « unilatéralement !!!? » que le contrôleur technique automobile est une partie intégrante et essentielle de la formule « sécurité routière », nous nous sommes rendu compte que ce n’est qu’une leurre qui cible superficiellement la qualité de l’opération du contrôle sans considérer les besoins fondamentaux des professionnels du secteur et ce dans une grande contradiction scientifique relative à la concrétisation des critères de la qualité et de l’ISO qui insiste sur le capital humain.
Ces professionnels qui sont censés être jugés par le droit pénal, punis par les articles du code de la route sont gérés dans une obscurité affreuse par le cahier des charges, généralement préparé dans les coulisse du ministère et imposé au professionnels sans aucun appel.
Ces cahiers des charges dévalorisent l’élément humain, et le considèrent comme un outil au sein du centre de contrôle technique. Toutefois, quand il s’agit de ses responsabilités juridiques, celles-ci sont poussées jusqu’au fond, et sans aucun droit de citoyenneté que la constitution a bien mis en valeur. De ce fait, ces cahiers des charges conçus par les bureaucrates du ministère, comportent une large contradiction avec la loi constitutionnelle votée par le peuple. Cela concerne spécialement les articles 32,31,36,13, 12 ; et l’article 195 du code du travail .
Il est important de noter que cette mentalité non-dévoilée qui a réalisé cette loi organique du secteur qui est le cahier des charges, a formé plus de 700 contrôleurs techniques chômeurs, 90% des contrôleurs techniques non déclarés à la CNSS et même ceux qui y sont déclarés ne le sont pas à leurs vrais salaires. Un nombre important des professionnels travaille sans contrat et parfois sans salaire ; sachant qu’au sein d’un CVT* la compétence des contrôleurs techniques est estimée financièrement, c’est-à-dire que les compétences sont valorisées en fonction des recettes journalières réalisées et non à l’application de la loi du « code de la route ».
Le S.N.A.V a adressé des lettres au ministère et aux autorités chargées du transport qui portaient des analyses et des descriptions claires et sincères de la situation dans le secteur, a établie des alternatives tels que :
l’auto-organisation, contrat type de travail, convention collective, le code des professionnels, et le
cahier des charges. Toutes ces alternatives avaient pour objectif : la sécurité routière via le contrôle technique automobile.
Le S.N.A.V n’étant pas une entité passive a souhaité et souhaite toujours créer un réseau de contrôle technique automobile sous forme de coopérative réservée aux professionnels. Or l’insouciance du ministère et sa volonté de laisser le secteur sous la main d’une minorité, n’a pas donné de suite à ce grand projet qui créera plus de 1200 postes d’emploi et d’auto-emploi et ce malgré nos divers rappels.
Le désintérêt du ministère envers nos justes revendications constitutionnelles, nous encouragent à continuer sur la voie du militantisme d’une part, pour anéantir le monopole qui règne dans le secteur, d’autre part, pour améliorer la situation sociale et financière des professionnels et bien entendu, pour une réelle sécurité routière dans notre pays.
Et comme nous l’avons toujours pensé, chaque fois que le capital humain est exclu de la formule sécurité routière le résultat ne peut être que minime, même si la méthode est correcte.
Le secrétaire général S.N.A.V
MR Zoubeir MOUKRIM